2 novembre 2015


Le ciel sous mon corps est mou. Ma tête mes épaules mes seins mon ventre mes hanches mon sexe et mes cuisses, mes genoux mes mollets mes chevilles et mes pieds, je glisse tout entre les deux couches d'un nuage. C'est matière molle contre matière molle, avec le dos qui épouse la pluie qui stagne en gouttes. On atteint l'idéal de la dérive sans rêve. Le ciel sous mon corps est mou et mon dos est un fakir d'eau douce. Un millimètre cube d'eau roule contre un millimètre cube de peau, ça fait mille millimètres cube d'eau multiplié par mille millimètres cube de peau et tout ça sans frottement. Aujourd'hui est un glissement horizontal et infini.

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