Comment dessine-t-on la mort? La souffrance? La peur? L'horreur réelle du sentiment d'effroi? Ne pas se contenter de la grimace, conséquence visuelle de l'émotion, mais l'émotion elle-même. Comment arriver à faire passer le sentiment exact depuis ton ressenti jusqu'à ton stylo, puis jusqu'au lecteur? Que cette sensation reste intacte, à vif, nue et vertigineuse?
Et ne pas recourir nécessairement à l'abstraction. C'est possible? Oui, regarde Maus, regarde les dessins de presse de Mana Neyestani, regarde Tardi (tous, tous les livres de Tardi). Regarde Munch, bien sûr.
Rah. On peut tout dessiner, oui, mais putain que c'est difficile.
Faisons donc une pause pipistrelle.
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